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New York, New York…

Vous nous pardonnerez cette absence sur le blog en raison du post ci-dessous, je pense que ca en valait la peine !

Et oui, depuis quelques temps nous planifions notre session New-Yorkaise avec concentration et surtout avec beaucoup d’heures supplémentaires pour pouvoir prendre des congés payés ! Vive l’Amérique du nord !

Nous sommes donc partis de mercredi soir dernier jusqu’à lundi matin à New York City, avec la compagnie Greyhound au départ de la station centrale de Berri-UQUAM à Montréal. Les trajets furent vraiment difficiles, environ 8h sur un siège à peine inclinable avec des arrêts incéssants : Duty Free, frontière américaine (où un douanier bègue nous demande 10 fois pourquoi on vient aux USA et si on en est bien certains), Albany, station essence, puis pour le plus grand bonheur des yeux : un levé de soleil sur Manhattan depuis la rive ouest de l’Hudson, du côté d’Union City… Après ca c’est l’immense échangeur du Lincoln Tunnel et l’arrivée au milieu des grattes-ciels sur la 42eme rue, à Port Authority Station, à quelques pas du fameux Times Square…

Le premier contact avec New York (second pour ma part) se fait souvent en intérieur, au milieu du dédale de couloirs et d’escaliers de la station de la 42eme rue, où quasiment toutes les lignes de métro de la ville se croisent… C’est l’heure de pointe pour aller au travail, les gens se tassent dans les wagons et regardent du coin de l’oeil nos bagages et nos têtes de backpackers :D

On prend donc la direction de notre point de chute, le Central Park Hostel, au niveau de la 103eme rue à deux pas de la ligne de métro B et C et à deux pas de Central Park, mais aussi dans la partie Nord de l’Upper West Side ou au sud de Harlem si ca vous parle… L’hostel est sympa ni plus ni moins avec un staff tout juste répondant aux question posées, pas de description des lieux ni de précisions, nada… Une clé, un encaissement et hop tu es livré à toi même génial ! On demandera le premier soir de changer de dortoir car un type qui squattait là toute la journée (sans s’être probablement lavé depuis une semaine) embaumait la chambre jusqu’au couloir… Vraiment intenable et abusé… Mais le staff a été arrangeant sur ce coup là au moins…

Le premier jour, nous avons commencé notre visite par Central Park, avec une longue traversée du Nord au Sud en arpentant les différents sentiers et en longeant le réservoir Jacqueline Kennedy en partie gelé… On se prend alors à imaginer les lieux sous la neige, trop de Québec commence t-il à nous faire voir la vie en blanc ? Heureusement il fait vraiment beau et le soleil se reflette dans les immenses tours de verre arborant le front sud de Central Park, ce qui nous laissera un peu de répit avant de nous engouffrer dans les entrailles de Manhattan, bien à l’ombre cette fois ci…

Comme tout bon touriste qui se respecte, on transite de Central Park sur la 5eme avenue, avec son avalanche de boutiques de luxe et ses ‘limos’ arrivant tout droit de l’upper east side… Première pause Starbucks de la session oblige, on en profite pour se remettre les idées en place et définir notre itinéraire dans le Midtown… On passera donc par l’immanquable Times Square et un petit crochet par la boutique M&M’s (4 étages de bibelots et de chocolats…), puis on descendra tranquillement vers la 34eme rue non loin de Penn Station et du Madison Square Garden. On fera aussi une halte chez B&H, un énorme shop d’électronique/photo/vidéo pour faire quelques emplettes…

Vu que le beau temps est au rendez-vous, on en profite pour faire des visites en extérieur et on se dirige vers Brooklyn, au niveau de l’Empire Fulton Ferry State Park, afin d’admirer la vue sur Manhattan et les deux ponts mythiques que sont le Brooklyn Bridge et le Manhattan Bridge… Quitte à être sur place, on se baladera dans Brooklyn Heights qui est vraiment un quartier agréable et on terminera notre excursion par la traversée du Brooklyn Bridge avec un couché de soleil magnifique sur les docks de New York et Liberty Island…

Après un bref retour à l’auberge pour se réchauffer et manger un bout, on repartira de plus belle pour une soirée consacrée à un monument de NYC emblématique : l’Empire State Building… Certainement un des panoramas urbains les plus incroyables qu’il nous ait été donné de voir, un océan de lumière à perte de vue… Incroyable… On était partis équipés pour pouvoir faire des photos de nuit au sommet de l’édifice mais arrivés au portique de sécurité : “Sorry Sir but tripods are forbidden ! Do you want to continue anyway ?” Un peu déçus car faire des photos de nuit au 86eme étage d’un building en plein vent sans trépied, c’est mission impossible ! Bon on a tout de même quelques images :

Le lendemain, on entame (pour changer) notre journée par le petit déj au Starbucks du coin, le premier café sur la route avant le métro et notre arrivée à Soho… Le quartier est calme le matin et vu qu’il est composé essentiellement de galeries d’art et de boutiques en tout genre, on ne le visitera que de l’extérieur, tout étant quasiment fermé avant 10h du matin…

On se dirigera donc vers Chinatown, à quelques rues vers le sud, en commençant par l’inimitable :D Canal Street, le paradis de la contrefaçon, un peu le Barbès New Yorkais mais tenu par des chinois… D’ailleurs on se demande si on est encore à Manhattan tant la population locale est exclusivement asiatique, hormis les quelques touristes matinaux comme nous, et tout ce petit monde semble en parfaite harmonie, comme si le reste de la ville n’existait pas dans ces murs… Tout est d’ailleurs écrit en chinois hormis le nom des rues, on parle très peu anglais et on passe inaperçu au milieu de cette pagaille organisée, c’est assez déroutant !

Après quelques photos et un petit resto chinois pour être d’attaque, on prend la direction du Financial District, l’obligatoire Wall Street et l’American Stock Exchange, et on fait un petit crochet par Ground Zero qui commence à émmerger de ses cendres : la base de la tour est en construction et le parc mémorial du 11 Septembre est bien avancé, plus rien à voir avec le trou béant que j’avais pu voir en Septembre 2006. De là, on s’en vient à l’extrémité sud de Manhattan, dans Battery Park, pour profiter de la vue sur Liberty Island et Ellis Island avant de prendre le ferry pour Staten Island, gratuit et offrant un superbe panorama sur New York.

Staten Island est très peu décrite dans les guides touristiques, néanmoins on fera une halte dans un des cafés les plus originaux qu’il nous ait été donné de visiter : “Every Thing Goes Book, Café & Neighborhood Stage”.

Un mélange de café, de librairie et de mini salle de concert ou se réunissent les artistes et les ouverts d’esprits, une sorte de communauté hippie mais raisonnable, avec de belles valeurs sans pour autant être trop perchés… Scène incomparable : un couple, la cinquantaine grisonnante bien propres sur eux, s’assoient à la table de deux punks à crête pour les inviter à participer à une séance photo dans leur studio situé non loin de là, juste génial de voir ca, ca fait plaisir… On rencontrera aussi un jeune couple super curieux de nous aider à trouver “LE” club de jazz alternatif dans lequel on pourrait aller passer la soirée même… Et hop, en 15 mn nous voilà repartis avec 3/4 adresses de clubs inexistants dans notre guide, dont le fameux club “The Stone”, où le directeur artistique n’est autre que John Zorn, lui même…

En fin d’après midi, on voulait faire le MoMa (Museum Of Modern Art) car c’est gratuit le Vendredi entre 16h et 20h, mais la queue était tellement longue que nous n’avons pas pu rentrer et avoir des places gratuites car le nombre de places est limité. Du coup on choisi une alternative facile en se rendant à l’International Center Of Photography, qui propose lui une participation libre le Vendredi entre 17h et 20h. Les différentes expos sont de qualité et une d’entre elle reprend le travail de Miroslav Tichý, un artiste tchèque dont le travail était resté très longtemps inconnu avant le printemps de Prague.

Avant de rentrer vers l’auberge en début de soirée, on fera une pause fast-food dans le MacDo de Times Square pour profiter du lieu de nuit, et halluciner sur les installations publicitaires arborant toutes les façades des édifices du coin ! C’est fou ce que l’homme est capable de faire pour vendre ! Le truc le plus fou c’est que le lieu est tellement surréaliste pour un touriste que tu ne lis même pas les publicités, tu vois juste un océan de lumière et d’animations plus bling bling les unes que les autres… D’ailleurs les aménagements et les travaux commencés en 2006 sur la place sont terminés et on peut maintenant se prendre en photo sur une énorme esplanade, ou encore se reposer et boire son café à une des nombreuses tables et chaises de bistro mises à disposition… C’est sympa, mais avec les klaxons, la foule et la lumière agressive, c’est pas la meilleure terrasse du monde (surtout qu’il n’y a que les tables, pas les bistros qui vont avec…) ! :D

Le soir on essuiera notre premier échec de soirée, car en voulant se rendre au club de Jazz “Roulette”, grâce à l’adresse relevée sur le net par nos deux compagnons de Staten Island, on s’est rendu compte que le club n’existait plus, ou avait déménagé… Le truc c’est qu’on a pas pu retrouver de bar dans le coin, car de toute évidence la concentration n’est pas celle des villes européennes ! Après une exploration de Soho du Nord au Sud on finira désespérés (et crevés de marcher) dans un BouiBoui de Little Italy, en essayant de se réconforter à grand renfort de CheeseCake, de Tiramisu et de Corona…

Ce ne sera que pour repartir de plus belle le lendemain matin, après le Starbucks matinal (encore !!!), en direction du MoMa, bon on voulait le faire alors on l’a fait, mais c’est quand même 20$ l’entrée ! Le musée est vraiment super avec une bonne collection d’art moderne et de design, et cerise sur le gâteau l’exposition temporaire est dédiée à Tim Burton et son univers fantastico-dérangé ! Croquis, figurines, animations, installations, costumes de films (dont les fameux masques en latex de Batman), reproduction 1:1 d’Edward aux mains d’argents… Que du bonheur mais une foule pas possible !

Pour continuer dans la lignée artistique, on partira en direction de Chelsea, un quartier de Manhattan réputé pour ses galeries. Et des galeries on en a fait, peut être une dizaine, entre la 10eme et la 11eme avenue sur la 24eme rue ! Soit une galerie d’art sur chaque bloc… Cette fois ci, les œuvres sont d’avant-garde, ce qui nous change un peu des traditionnels musées où beaucoup d’artistes sont déjà passés à la postérité… Le quartier de Chelsea est tout autant agréable, et on passera un peu de temps dans la librairie Printed Matter Inc., avant de regagner le Midtown et de flâner dans une fripe qui faisait de l’oeil à Marine sur le chemin… On admirera alors le Flatiron Building, cet édifice emblématique (un des premiers skyscrapers new-yorkais achevé en 1902) dont l’architecture triangulaire est due à son emplacement particulier. En rentrant à l’auberge, on s’arrêtera dans un gift shop acheter quelques cartes postales et souvenirs “I Love NY”, puis on se renseignera sur notre prochaine soirée, dans le Lower East Side cette fois !

Vu qu’on avait loupé le club “Roulette”, on a voulu partir voir un concert de Jazz-Métal-Expérimental au club “The Stone” et après quelques changements de métro et un petit kilomètre de marche, nous y arrivons… On a même eu droit à un petit “Live” de percussions dans le métro, juste énorme :

Arrivés sur place, il n’y a même pas d’enseigne mentionnant qu’on est au bon endroit mais la soixantaine de personnes faisant la queue sur le trottoir ne ment pas, nous y sommes (à l’heure en plus)… On se met en bout de file, ca jase en anglais de partout et au bout de 15/20 mn d’attente, quelqu’un crie : “It’s Sold Out People, Sorry !” Vous l’aurez compris, le club était plein à craquer (car on arrivait en deuxième partie de soirée), nous laissant là sans plan de secours pour la seconde fois consécutive… Heureusement, en rebroussant chemin on tombe sur ce bar, “The Local 269″ , où est organisé un concert de blues/rock gratuit… So, why not ?

Le groupe de la vidéo était vraiment bon même si le club était assez vide en début de soirée, et sur les deux groupes du plateau que nous avons pu voir, c’était de loin le meilleur, avec pourtant seulement deux musiciens… On rentrera le sourire aux lèvres en ayant un peu abusé de la Brooklyn Lager, excellente aussi :D !

On arrive déja au dimanche, notre dernière journée, que nous entamerons aussi par notre… Staaaaaarbucks du matin (promis on arrête là) ! Ce matin là, on fait routes séparées avec Marine, elle se rendra dans une église baptiste pour assister à une messe Gospel tandis que je me baladerai au hasard dans Harlem, qui est d’ailleurs un super quartier à visiter, avec ses maisons en brownstone et ses boutiques colorées. Marine quittera l’office un peu en avance pour me rejoindre car ce dernier dure près de 3h, c’est pas la même que dans nos villages ! J’ai eu l’occasion d’écouter une messe de l’extérieur en me promenant et c’est vraiment hallucinant, les choristes à bloc avec le meneur, et un orchestre batterie / cuivres / piano relançant le tout en entrainant les fidèles, avec l’image c’est encore mieux d’après Marine (sans aucun doute), et ca vaut la peine d’être vu et vécu.

Après cet élan musicalité, on partira dans le midtown faire du shopping, dernier jour oblige, pour épuiser les derniers dollars US prévus au budget ! On testera le “Wendy’s”, certainement le fast food le plus lourd que j’ai jamais testé, avec le double BACONATOR et ses steacks carrés ! Enfin on se promènera à droite à gauche, et en fin d’après-midi on se redirigera vers York Street, à Brooklyn, afin d’immortaliser la vue nocturne sur Manhattan, magique :

Et voilà c’est déjà fini (malgré la longueur du post), on récupérera nos bagages à l’auberge avant de reprendre le bus de nuit qui nous déposera à Montréal vers 6h30, et attaquer le boulot 2h plus tard… Maaaaaaagique ! :D

A notre habitude, vous commencez à connaître la musique, on a fait un album Picasa

Vu la cinquantaine de rushes qu’on a pu filmer, on vous montera ça bientôt pour avoir une vidéo !

New York, Neeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeew Yoooooooooooooooooooooooork…

One year before leaving : European trip n°3 / Italy-Sicily roadtrip (August 2008)

Alors voilà pour faire le plein d’Europe avant notre départ au Canada (qui implique une bonne diète de vacances courant 2009 pour économiser des pépètes), on s’était dit qu’on allait faire un road trip au sac à dos à travers l’Italie pendant une vingtaine de jours en plein été 2008.


Après quelques recherches on s’est dit qu’on ajouterait bien une petite touche de Sicile au planning et au final on s’est retrouvé avec une grosse dose d’ïles éoliennes, de pas mal de Sicile, d’un zeste d’Italie et d’une pointe d’Espagne ! Un beau programme qu’on aura étalé sur 18 jours très exactement, au départ de Toulouse et retour de Llança, non loin de Gérone.

On commencera notre périple directement à Toulouse, en loupant le train de 5h30 du matin qui nous emmenait pour une correspondance à Narbonne, mais qui avait du retard et qui ne s’est pas annoncé avant d’entrer en gare ! Merci ! Après une explication auprès des agents de la SNCF, on prendra gratuitement un autre train qui nous fera arriver à temps pour prendre notre prochaine correspondance à Narbonne, en direction de Port Bou, en Espagne. Seulement voila, le train prend du retard et alors que nous croyons arriver à l’heure pour prendre notre ultime correspondance allant de Port Bou à Girona, un double contrôle de police aux frontières nous la fait louper de peu, et nous resterons volontairement dans ce train allant à Alicante mais passant par Girona pour rallier notre destination, après une petite discussion d’un espagnol incertain avec le contrôleur du train. Enfin tout ça pour dire qu’un Toulouse Girona met 3h en voiture, et plus de 6h en train vu le nombre de correspondances et le fait qu’il faille changer d’essieu entre nos deux pays…

Arrivés à Girona, on prendra la navette pour ralier l’aéroport et attendre notre avion à destination de… Roma Ciampino !
On décollera à l’heure prévue avec un équipage super sympa et un steward un peu taré n’arretant pas de blaguer dans toutes les langues à tout bout de champ. On aura même droit à un atterrissage à la super cow boy du far west tellement l’avion a rebondi sur la piste tellement que les gens ont applaudi puis retenu leur souffle tellement on s’est pissé dessus et remercié qui de droit pour être encore en vie :) !!!

Bon et puis jamais deux galères sans une troisième, à peine arrivés à l’auberge dans le quartier de Central Termini que la gérante nous dit que notre chambre a été prise par d’autres personnes (même si on avait réservé) mais qu’elle a un super plan à nous montrer pour le même prix et les mêmes prestations. Bon honnêtement, on a un peu douté avant de monter en Fiat 500 avec elle, les backpacks rentrant à peine dans la voiture et ne connaissant pas la demoiselle… :D Mais finalement super bonne surprise, elle nous emmènera dans un B&B assez classe, avec chambre privée climatisée dans le quartier du Vatican, bref, un peu le must comparé à notre auberge de base à 20€ la nuit (là c’était 150 la nuit…)

C’est à partir de là que commence vraiment la découverte de l’Italie et de sa capitale, Rome. Probablement l’une des plus belles villes qu’il m’a été donné de visiter. L’architecture, l’effervescence qui y règne, le bruit, les odeurs qui se dégagent de chaque boutique artisanale, mais aussi et surtout le charme de la langue italienne, font que l’endroit est vraiment magique et qu’on s’y sent vraiment bien. Pour notre séjour à Rome, nous n’avions prévu que 3 jours, et c’est vraiment vraiment trop court tant la ville à offrir ne serait-ce que du point de vue du patrimoine. Pour ne pas abuser du budget et profiter un maximum de la ville, nous ne nous étendrons pas dans les visites payantes au sein des églises et des musées en tout genre, et nous nous concentrerons sur une vue globale de la ville, en explorant à pieds et en métro ses différents quartiers.

On commencera donc par le quartier du Vatican et la place St Pierre (étant situés à 2 rues du site), pour enchainer par la suite dans d’autres endroits comme le centre historique, le ghetto juif ou encore le quartier de Trastevere, pour ma part le meilleur quartier de la ville tant il est agréable à visiter. Je ne vous refait pas toute la visite car elle les va-viens incéssants au sein de la ville font qu’aujourd’hui j’ai un peu du mal à être chronologique.

Au bout de nos trois jours sur place et après avoir rendu nos clés à l’aubergiste :), direction Central Termini pour prendre un train qui nous emmènera cette fois ci à Salerno, sur la côte Almafitaine, à environ 30 minutes de Naples. On rejoint là bas Sophie, une amie qui vit en collocation durant un stage de 4 mois, et qui est en vacances durant notre séjour. Inutile de dire que la journée passée à Salerne fut très courte, en raison d’une énorme soirée qui n’a pas fini avant le levé du jour et en présence des colocataires et de leurs amis italiens d’ici et d’ailleurs, vraiment adorables et pleins de vie, des gens entiers.

Néanmoins, on sera un peu déçu par la ville en elle même, la côte Almafitaine ayant apparement beaucoup plus de choses à dévoiler que ce que nous avons pu voir de ce port de commerce, encaissé entre la mer et les montagnes, un poil oppressant en plein été (cependant on est d’accord qu’un jour c’est trop court). Salerne, ce sera aussi notre point de départ pour la Sicile et les îles éoliennes, et c’est vers minuit que nous embarquerons pour une traversée dans un énorme ferry à destination de Messine, face à Reggio di Calabria.


Après une nuit agitée sur ‘le pont’ (comprendre des banquettes en face du bar du bateau où les gens qui n’ont pas de cabine viennent squatter pour dormir), on débarquera à Messine vers 9h du mat’ pour se diriger au guichet ‘Usticalines’ afin de prendre le premier Aliscafo en direction de Vulcano, notre première étape dans les îles éoliennes. Le bateau ne partira pas avant 15h, ce qui nous laissera le temps de nous balader dans Messine et de monter sur les hauteurs admirer le détroit de Calabre.

Le premier contact avec la Sicile est super contrasté, c’est sale, bruyant et vraiment pittoresque en comparaison avec Rome et un peu moins avec Salerne (après on manque de point de comparaison et l’Italie du nord est complètement différente apparemment), mais c’est vraiment ce qui fait le charme du lieu, si bien qu’on y soit sensible (après les goûts et les couleurs…).

Premier contact aussi avec l’aliscafo, ce bateau-bus équipé d’ailerons latéraux qui font que le bateau se soulève avec la vitesse et flotte au dessus de l’eau. Résultat : le temps de trajet par rapport à un ferry standard est divisé par deux, le prix du billet par contre ne l’est pas :).

16h30 : Arrivée sur la première île de l’archipel éolien, Vulcano. Comme son nom l’indique, Vulcano est constitué en grande partie d’un volcan réputé pour faire partie des plus dangereux au monde car visible comme un volcan éteint mais bel et bien en activité. De plus, la pluie de touriste s’abattant sur l’île durant la saison estivale rendrait l’évacuation extrêmement compliquée en cas d’éruption inopinée. Hormis l’ascension du volcan jusqu’au cratère qui restera vraiment gravé dans ma mémoire, cette île aura été une bonne déception, en raison de sa fréquentation beaucoup trop touristique, de ses bars à bronzés fashion (avec musique à bloc sur la plage) et de l’odeur nauséabonde due aux vapeurs de souffre se dégageant du sol volcanique à proximité de notre point de chute. C’est assez bien résumé et on s’empressera de repartir le jour d’après pour l’île de Lipari, réputée pour être le chef lieu de l’archipel mais aussi car étant la plus grosse île de ce dernier ainsi que la plus peuplée.

Le trajet vers Lipari se fera toujours en Aliscafo, et on arrivera en peu de temps au port de la ville de Lipari en fin d’après midi, parfait pour nous laisser le temps trouver un endroit où rester pour la nuit. Même si elle est beaucoup fréquentée par les touristes l’été, la ville de Lipari est vraiment super, avec ses minuscules ruelles jonchées de part et d’autres de la rue centrale et son animation incessante (bars, marchands de fruits ambulants, petits commerces).

On se baladera jusqu’en début de soirée dans la ville puis on décidera de prendre un bus pour se rendre sur la plage de Canneto, à quelques kilomètres de là. C’est là bas qu’on passera la nuit à la belle étoile, dans un coin à l’écart des regards mais pas loin de la civilisation.

Un truc super important à savoir quand on est dans les îles éoliennes, c’est qu’il n’y a aucune source d’eau potable, inutile donc de chercher un ruisseau où remplir sa gourde comme on le ferait en randonnée, faut juste être prévoyant et se promener avec suffisamment d’eau potable pour boire et cuisiner en autonomie (ce qui limite quand même beaucoup les excursions hors sentiers battus et le camping sauvage vu qu’il fait quand même 40°C au soleil et qu’on se situe sur des îles volcaniques…).

Le lendemain, après un levé du soleil et un petit déjeuner sur la plage aux alentours de 6h du matin, on fera un petit plouf dans la mer vide s’offrant devant nos yeux, puis on regagnera la ville de Lipari afin de louer un scooter à la journée et ainsi profiter de l’intégralité de l’île et de ses secrets. Et quelle bonne idée d’avoir à disposition un véhicule sur ce relief très montagneux !!! Le deux roues nous permettra de nous promener sur les petites routes de l’île, de s’enfoncer sans crainte sur les sentiers non indiqués sur les cartes afin de rejoindre les coins les plus reculés de l’île.

On essayera ainsi de laisser le scooter sur le bord d’un sentier afin d’essayer de gagner à pieds une crique paradisiaque qu’on voyait du haut de la route. On n’aboutira malheureusement pas à ce petit paradis, bloqués après une demie-heure marche sur un sentier abrupt au beau milieu d’une terrasse d’oliviers absolument magnifique. On comprendra vite que la plupart des criques ne sont accessibles qu’en bateau, ce qui est bien dommage et qui réserve ce plaisir à quelques privilégiés !

On continuera notre tour de l’île tout le long de la journée et on s’arrêtera au grès de nos envies sur ce territoire qui constitue encore aujourd’hui un véritable coup de cœur, tant pour le côté naturel du lieu que pour ses petits villages perchés et leurs maisons aux murs blancs, ou encore la mer et ses fonds turquoises ou bleu sombre… On rentrera en fin d’après midi sur Lipari pour rendre le scooter et récupérer nos backpacks, avant de prendre un nouveau ticket d’aliscafo en direction d’une autre île de l’archipel, Salina.

Petit trajet d’environ 20 mn pour rallier l’île depuis Lipari, et arriver directement dans le port de Santa Marina Salina, aux alentours de 19h. Il faut donc faire vite pour trouver l’endroit où nous passerons la nuit avant le couché du soleil, le repérage étant assez compromis à la tombée de la nuit. Le gros hic de l’île de Salina pour les backpackers c’est que ses plages sont ornées d’énormes galets et qu’il est impossible d’y planter la moindre tente, ni d’y poser sa serviette pour y passer la nuit à la belle… On prendra donc le premier bus qui passe en direction de Lingua, un petit village situé au Sud-Est de l’île. Ca n’aura pas forcément été une bonne idée vu que la plage offre aussi d’énormes galets et que le village est coincé entre la mer d’un côté et les pentes abruptes de la paroi d’un volcan maintenant éteint. On choisira donc par défaut de planter la tente à côté d’un ancien marais salant, situé entre la plage et la montagne mais aussi non loin de la promenade touristique du village, de laquelle on entendra sa super soirée karaoké en italien jusqu’en milieu de nuit :). Cette nuit fut d’ailleurs très courte en raison du bruit mais aussi de la chaleur de la nuit et de l’humidité se dégageant du marais à proximité. De plus, au réveil on percutera qu’on avait attaché un tendeur de la tente à un buisson qui servait en quelque sorte de nid de guêpe (d’ailleurs on aura appris que monter la tente à la frontale en pleine nuit noire c’est pas évident)…

On prendra au réveil un petit déjeuner sur le front de mer en goûtant une des spécialités du coin, le granité, sorte de mélange de fruits frais et de glace pilée, vraiment excellent et très rafraichissant (attention on est très loin des agua lemon servis sur la côte atlantique dans leur verres en plastique, ici c’est du pur artisanal). Suite à cette pause fraîcheur, on prendra de nouveau un bus pour rejoindre Santa Marina Salina, d’où nous entamerons des négociations pour pouvoir louer un scooter à la demie-journée et ainsi parcourir l’île. On se retrouvera avec un Peugeot Squab 50cm3 un peu usé mais qui fera l’affaire sur les routes sinueuses de l’île où nous ne roulerons pas à plus de 50km/h dans tous les cas. Notre petit roadtrip local nous amènera dans l’ensemble du reste des villages de l’île : Capo Faro, Malfa (d’où nous ferons une pause baignade dans une eau translucide), Pollara, Leni, Valdichiesa et pour finir en beauté Rinella.

Ce dernier est vraiment encastré entre la mer et la montagne et la vue offerte depuis ses parois est vraiment unique. En fin d’après-midi, on reprendra la route pour aller rendre le scooter, récupérer nos backpacks et reprendre un ticket en direction d’une autre île de l’archipel mais cette fois ci plus au nord, la mythique Stromboli. Cette journée ressemblait en tout point au programme de la précédente mais ca nous allait bien :) !!!

Cette fois-ci c’est une bonne heure de bateau qui nous attend pour rejoindre le port de Scari, sur l’île de Stromboli. On passera devant l’île de Panarea prendre les derniers touristes avant d’accoster aux pieds du volcan. L’eau est d’un vert émeraude très fonçé en raison des plages de sable noir (roche volcanique oblige) et des pentes abruptes se jetant profondément dans la mer, et les maisons du bord de mer avec leurs murs blancs et leurs volets bleu contrastent énormément le lieu.

Comme d’habitude, il faut trouver un lieu où passer la nuit avant que la nuit tombe… Et là difficulté supplémentaire, la saison touristique bat son plein et pour couronner le tout la ville n’est pas éclairée la nuit, donc pas évident de trouver son chemin (surtout qu’il y fait vraiment nuit noire, pas une trace de pollution lumineuse pour nous guider)… C’est là qu’on a béni d’avoir en poche le guide du routard car il nous a permis de trouver l’adresse d’une artiste locale hébergeant de temps à autre des touristes en mal de logement avec contre partie financière bien-entendu… Arrivés à sa porte, elle nous apprendra malheureusement qu’elle affiche complet, mais nous voyant en galère, elle appellera une amie à elle ilico pour nous trouver une chambre chez l’habitant, un ‘bon plan’ dont le tarif n’en est pas un puisqu’à 70 € la nuit pour deux personnes, on en a pas la même définition (malheureusement il n’y a pas de camping sur l’île et les locations affichent toutes le même tarif plancher pour une chambre, à savoir 70€ la nuit)…

Cependant, la population locale (hormis les riches propriétaires ayant un pied à terre) vit avec peu de moyens et fait le plein pendant l’été, donc on ne leur en voudra pas trop même si ça nous a fait mal au porte-feuille sur le moment (bon et puis faut dire qu’après trois nuit dehors sans douche ça fait quand même du bien).

Le lendemain, on profitera de notre temps pour se balader sur l’île et voir les différents quartiers, en faisant aussi une pause baignade face à Stromboliccio, un petit îlot classé comme réserve maritime et animale. En milieu d’après midi, on essaiera de réserver une place au sein d’une agence de guides (Magma Trek pour les citer) afin de réaliser l’ascension du volcan, à la tombée de la nuit. Malheureusement encore, les listes sont pleines presque dix jours à l’avance et l’ascension ne peut se faire qu’en présence d’un guide, et avec un quota de personnes maximum présentes au sommet du volcan, qui, je le rappelle, est actif et donne lieu à des éruptions de lave toutes les 20-30 minutes environ. On ne pouvait compter que sur un désistement de la part de touristes prévoyants pour faire partie de ces quotas, mais malheureusement encore ce sont deux autres personnes ayant tenté la même feinte que nous qui seront prioritaires car placés avant nous sur liste d’attente (non non vous ne rêvez pas) !

Peu importe, malgré cet échec, nous n’en resterons pas là et tenterons seuls l’ascension du volcan jusqu’à la limite légale des 400 mètres (contre 980 mètres pour le sommet du volcan) et nous passerons une partie de la soirée bouche bée, à observer de nuit les éruptions de lave jaillissant du cône du Stromboli ! Ces images resterons je le pense un des moments les plus marquant de ma vie, tant la proximité de la lave en fusion et de cette fontaine de feu nous font sentir si petits et impuissants face à la nature…

Le retour au village se fera en pleine nuit, et je vous jure que c’est vraiment pas évident de descendre les pentes d’un volcan à la frontale et sans bâton de marche pour vous retenir ou vous appuyer ! Après presque deux heures de descente et une belle frayeur causée par un chien errant qui nous suivait depuis des kilomètres (je revois encore le reflet de ses pupilles dans le noir et le bruit de son essoufflement à travers le maquis :)), nous rejoindrons enfin le village de Piscita, puis nous longerons la côte pour nous rendre à notre point de départ récupérer nos backpacks, trouver un endroit où dormir et repartir de plus belle le lendemain matin. Bon autant vous dire que trouver une chambre chez l’habitant à 23h c’est pas toujours évident, et le barman d’un restaurant encore ouvert nous ouvrira les portes d’une chambre de l’hotel attenant au restaurant, contre la modique somme encore une fois de 70€, mais cette fois-ci petit déjeuner inclus ! On ne le prendra pas d’ailleurs, étant à la bourre pour attrapper le ferry nous ramenant cette fois ci en Sicile, et plus exactement à Milazzo, étape terminant notre séjour dans les îles éoliennes.

Je passerai un peu plus vite sur le reste du voyage, la Sicile constituant un peu une déception comparée à l’émerveillement rencontré au cours de ce tour des îles éoliennes. Notre roadtrip nous emmènera de Milazzo à Taormine, petite ville perchée sur les falaises du front de mer et très connue pour son magnifique théâtre greco-romain placé face à l’Etna. Hormis cette curiosité, la ville possède un patrimoine certain mais l’ensemble est vraiment trop touristique et dénature vraiment le lieu (boutiques de luxe, restaurants hors de prix tout comme les hôtels).

On passera une nuit en auberge de jeunesse avant de reprendre le train en direction de Siracuse, à l’extrémité Sud-Est de la Sicile. L’avantage du train en Italie mais surtout en Sicile c’est qu’il est vraiment bon marché, et que les lignes de train sont souvent proches de la mer, ce qui permet d’admirer le paysage. Cependant, la vue offerte entre Taormine et Siracuse offre certainement un des pires spectacles qu’il m’a été donné de voir sur la côte méditerranée. En effet, le train passe à proximité de la ville d’Augusta, ville qui héberge une importante raffinerie de pétrole, mais qui délaisse aussi des vestiges des anciennes raffineries ainsi que des portes containers et pétroliers vides échoués dans la baie… Un paysage de désolation qui fait vraiment mal au cœur (c’est cependant un très bon sujet de photographie, encore faut-il avoir l’idée d’aller passer du temps dans le coin).

Siracuse est une ville très contrastée : un centre ville historique vraiment magnifique, située sur l’île d’Orthygie, et une ville absolument sans intérêt au niveau architectural, noyée dans les barres d’immeubles des années 60 et d’un cafarnaum de trafic ininterrompu. Nous resterons cependant deux nuits dans la ville, une dans un hotel de gare vraiment vraiment glauque mais pas cher, et une nuit dans une auberge de jeunesse flambant neuve, mais beaucoup plus chère. Cette deuxième nuit on l’explique du fait qu’on ait loupé le bus partant en direction de Palerme et qui n’y en ait pas avant le lendemain midi. En même temps ca fait du bien de se poser plus de deux nuits au même endroit quand on arrête pas de vadrouiller à droite à gauche avec un sac de 20 kg sur le dos…

Dernière étape de notre périple en Sicile, nous prendrons le bus pour rallier Palerme depuis Siracuse, et enfin prendre un train pour nous emmener dans la ville où se situe notre aéroport de retour, Trapani. Le trajet en bus dure environ 3h et celui en train environ 2h, ce qui nous occupera une bonne partie de la journée. Un peu déçus de ne pas être restés un peu plus à Palerme, tant la ville à l’air animée même si elle semble peu rassurante… Peu importe, notre arrivée sur Trapani se passe bien et après avoir frappé à la porte d’une petite pension familiale (merci encore le routard) qui affichait complète, on se rabat sur un autre hotel mais plus classe indiqué aussi sur notre précieux guide ! Cette fois-ci c’est calé pour deux nuits avant notre vol en direction de Gérone, d’où nous étions partis 15 jours plus tôt. Le centre historique de Trapani est vraiment agréable mais hormis les quelques ruelles qui le composent, il n’y a pas grand chose à voir ni visiter…

Un peu nostalgiques de notre séjour dans les îles éoliennes, on se renseignera au niveau du port de Trapani afin d’aller passer la journée qui suit dans les îles Egades, à quelques kilomètres à l’ouest de la côte. Notre ferry nous déposera le lendemain à Favignana, l’île la plus proche de l’archipel. Même si les eaux turquoises font rêver, la côte de l’île (pourtant classée comme réserve maritime depuis 1993) est vraiment sale, et nos promenades pour trouver un coin de tranquillité sur cette île s’avèreront vaines, tant les détritus longeant la côte et les constructions hasardeuses le long du front de mer dénaturent le coin et ses richesses.

Ce sentiment d’abandon se confirmera sur une plage de Trapani, plage jonchée de détritus délaissés là, sans que cela ne semble choquer personne, pas même les parents baignant leurs enfants dans cette eau à l’apparence propre… Ca aura été un sentiment récurrent en Sicile, l’impression de jouir d’un patrimoine culturel et naturel formidable mais un peu délaissé ou en tout cas très mal préservé pour pouvoir en exploiter les ressources grâce au tourisme. Cependant, je pense qu’il y a un vrai manque d’éducation (et certainement un manque de moyens) face à l’exercice d’une activité touristique et des manières de préserver les sites y étant soumis. Bref, on rentrera sur Trapani dans la soirée pour passer notre dernière nuit en Sicile avant le grand retour et on profitera pour boucler nos bagages avant la matinée.

Le lendemain midi, direction l’aéroport de Birgi dans la banlieue de Trapani d’où nous devons prendre notre avion de retour. Mauvaise surprise, notre prévoyance nous fait arriver dans un aéroport en chantier 4h en avance, et où aucune facilité n’est prévue pour palier à l’attente des voyageurs… Pas de bar, pas de snack, pas de duty free, que dale, juste un parking et une salle d’attente où grésille un néon à moitié en panne. C’est la première fois je crois qu’on attend l’avion du retour avec impatience :D !

L’arrivée à Gérone se fera tranquilement, même s’il a fallu attendre environ une heure pour récupérer nos bagages de l’avion… Nous rejoindrons ainsi Robert et Paula à environ une heure de Gérone, très exactement à Llança, sur la costa brava en Espagne. On passera donc deux jours en leur compagnie à faire la fiesta comme il se doit et à profiter du soleil et de la plage, avant de rentrer sur Toulouse en voiture (merci les parents !!!), complétement épuisés mais la tête remplie de souvenirs, si c’était à refaire je ne changerais rien, sauf peut être passer plus de temps dans les îles éoliennes… Un jour peut-être…

One Year Before Leaving : European Trip n°2 / London (May 2008)

Petite rétrospective sur ce deuxième voyage de l’année 2008, dans la ville de Londres, début Mai très exactement…
Après un Toulouse-Strasbourg en navette Air France et un Strasbourg-Londres en bimoteur à hélices, atterrissage au London City Airport, au bord de la Tamise, pour un petit séjour de 5 days dans la capitale anglaise. 5 jours qui n’ont failli pas avoir lieu à cause d’un gérant d’hôtel peu scrupuleux n’hésitant pas à nous faire croire un jour avant le départ que notre chambre d’hôtel était indisponible à cause de fuite d’eau provenant du toit bâtiment… Un mensonge gros comme une maison qui avec un peu de pression de notre part n’est pas passé et nous aura même valu une remise au final… Comme quoi (même si on aura passé chaque nuit dans une chambre différente dont une avec un matelas posé à même le sol) !

On commencera notre visite l’après-midi de notre arrivée par le quartier de Camden Town, non loin de notre hotel de King’s cross station. L’endroit est vraiment terrible mais très axé sur la vente de souvenirs à touriste en tous genre. Ainsi on croisera au détour d’une boutique bio bobo fashion un groupe de punk à crêtes roses faisant de la pub pour un salon de tatouage non loin de là, on passera boire un café dans le starbucks du petit port de camden et on finira notre petite visite en s’engouffrant pour la fin d’après midi dans le fameux camden market (sans rien y acheter, enfin du moins ce jour là)…

On a pas mal de chance puisque le temps est vraiment correct et ensoleillé par rapport à l’image qu’on se fait de l’Angleterre froide et pluvieuse, et on se surprendra à se balader en t-shirt toute l’après midi. En rentrant à l’hôtel, on commencera à planifier les visites du lendemain et on se préparera notre petit panier repas du lendemain midi, ayant compris que le budget allait être vite explosé si on ne prenait pas de petites initiatives de ce genre (pour rappel, le prix du ticket de métro avoisine les 5€ en zone 1 donc bon…) !

Le lendemain, petit déj à l’hôtel dans la cuisine commune avec le fameux ‘tea or coffee’ matinal, pour un départ avant 9h dans les rues de Londres… On passera par l’incontournable Picadilly Circus (bon ça vaut pas Time Square :), puis on continuera en s’engouffrant dans le quartier de Soho. Ce dernier s’annonce comme une véritable petite ville dans la ville, avec ses rues étroites, ses façades colorées et ses petits marchés aux fleurs et aux légumes parsemés au détour des blocs, sans oublier les mythiques pubs anglais avec leurs façades si originales (on passera d’ailleurs devant ‘The French House’, surement un rare pub qui ne sert pas de bière mais plutôt du ricard et autres boissons d’outre manche…) !

Après Soho mais en ayant seulement traversé la rue, on se retrouve dans China town, puis quelques rues plus tard dans le quartier du Leicester Square et enfin, sur le fameux Trafalgar’ Square ! Pause touriste oblige, on s’arrêtera comme beaucoup de monde pour profiter du lieu quelque peu bruyant, faire trois photos puis se diriger vers les bords de Tamise pour faire notre pause déjeuner bien méritée.

On mangera notre home-made-salad face au London Eye, à quelques pas de l’abbaye de Westminster. On ira aussi y faire un tour et quelques photos, mais le prix de la visite de l’intérieur et les interminables files d’attente auront raison de nous ! On préférera passer de l’autre côté du Westminster bridge, pour froler les pieds du London Eye et continuer la balade en direction de la Tate Modern Gallery.

Un bon 45mn de marche au bord de la Tamise (fort agréable tout de même) nous emmène à l’entrée de la galerie, qui a été emménagée dans l’ancienne Bankside power station, un bâtiment ultra massif et assez moche mais qui dégage un charme inexpliqué en nous renvoyant à une époque très certainement révolue (La Battersea Power Station est elle aussi incroyable). L’exposition permanente est gratuite et les oeuvres super intéressantes malgré ma petite culture artistique (Marine, elle, s’est bien rincé l’oeil :), et en plus le batiment à lui seul vaut le coup d’oeil aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur (le porche d’accueil doit avoir un plafond de 30m de haut !). On rentrera de cette journée complètement séchés et feront un gros dodo pour repartir de plus belle le lendemain.

Le troisième jour du voyage, on le consacrera à faire un tour dans le quartier de ‘La City’. C’est donc tout naturellement que nous passerons près de la Tower of London (une forteresse du 11eme siècle), du Tower bridge (avec le fameux système de bascule pour laisser passer les bateaux), et du quartier bobo logeant le design museum ainsi qu’un petit port de péniches manifiquement protégé par diverses grilles et autres caméras de surveillance… Dommage.

On continuera notre périple en s’offrant une petite session en vieux bus londonien, bien logés au premier rang du deuxième étage du bus pour observer la foule de gens s’amassant sur les trottoirs d’Oxford street, véritable colonne de fourmis entrant et sortant de boutiques toutes plus chics les unes que les autres. Entre une boutique Louis Vuitton et une boutique Dior, on croise parfois un concessionnaire Aston Martin ou Bentley, c’est ça aussi d’habiter dans une des villes les plus chères au monde, mais une grande partie de la population active travaille dans le secteur financier !

On descendra du bus pour se poser dans Hyde Park, un petit parc de quelques 2.5km² orné du lac Serpentine où les gens s’adonnent aux différents loisirs nautiques (le tout en centre ville)… Après une sieste au soleil et une petite glace, on bifurquera en direction de Harrod’s, LE supermarché-du-luxe-dégoulinant-de-gens-pas-très-modestes-qui-l’assument-mais-qui-sont-pas-très-fins !!! Limousines roses fushia, grosses voitures de sport et des stéréotypes du genre ‘Je porte l’équivalent de 5 lingots d’or sur moi’ passent devant les touristes curieux et hagards, tout en semblant les ignorer… On passera aussi au milieu d’une manifestation anti-fourrures devant le magasin, brandissant des pancartes et des flyers à faire vomir tellement ils ont un caractère choquant (bon en même temps ils sont aussi choquants que l’attitude et les vêtements de certaines personnes du quartier) ! Concernant Harrod’s, no comment, enfin si c’est cher, bondé et sans intérêt, voilà :).

On rentrera faire une petite pause à l’hotel en fin d’aprem pour aller visiter la gare de St Pancra’s et ressortir de plus belle faire des clichés du London by night.

Le lendemain matin et avant-dernier jour avant notre départ, on se dirigera dans le quartier mythique de Noting Hill pour pavaner le long de portobello road et arriver en fin de course dans le petit marché du même nom. Pour faire original on récupèrera quelques plaques en métal vieillies genre années 50 et on continuera notre route dans l’après-midi cette fois-ci du côté de Battersea Power station (un peu dans le même style que l’édifice de la Tate Modern) et Battersea Park où devrait fleurir dans les prochaines années un projet gigantesque de parc d’attraction. La journée passe à 100 à l’heure et il est déjà temps de rentrer faire les valises pour un départ le lendemain après-midi et un check-out à 10h à l’hotel.

En rentrant de Battersea Park, on essaiera de passer faire un tour à l’expo secrète de l’artiste Banksy dont le lieu avait été tenu secret jusqu’en début de matinée ! Malheureusement, l’artiste est ultra-connu localement et une foule interminable de curieux s’étaient précipités voir cette oeuvre sauvage néanmoins ultra encadrée par les autorités. Avant de rentrer à l’hotel, on fera un dernier passage sur les bords de Tamise, faisant le plein de cette vue de Londres si bouillonnante à nos yeux.

Dernier petit déjeuner et la tête pleine d’images plus diverses les unes que les autres, on passera la matinée une fois de plus dans Camden Town, où on se promènera un peu trop tôt le matin avant l’ouverture des boutiques et celle des touristes (en effet rien n’est ouvert à 9h du mat) !!! On claquera nos dernières livres-sterling dans des babioles et autres bêtises puis on rentrera récupérer nos valises pour rejoindre l’aéroport d’Heathrow en métro, après une heure de trajet et la traversée d’une banlieue de Londres, pas très folichonne vue des fenêtres de la rame…

On arrive à Heathrow à l’heure pour enregistrer nos bagages et on ne manquera pas de se faire remarquer en se faisant appeler à l’aéroport dans les haut-parleurs parce qu’on avait oublié l’heure de départ de l’avion (Je vous raconte pas la tête des passagers retardés par deux ‘dans la lune’ comme nous !). Petit passage par CDG et retour à Toulouse en navette et son fameux sandwich salade-poulet !

Bref, Londres est vraiment une destination à faire et reste à ce jour une des capitales comme Paris ou New York dans lesquelles il fera toujours bon de revenir, tant l’atmosphère y est unique et la vie contrastée. See you !