Une section dédiée entièrement au matériel utilisé lors de ce roadtrip ainsi qu’au Québec lors de cette année en pvt. Alors oui il est important de s’organiser de ce côté là car la logistique d’une année d’expatriation se prépare, surtout si comme dans notre cas vous avez prévu un voyage en autonomie dans votre planning…
La première chose à prendre en compte, c’est certainement la franchise de bagages contractée avec la compagnie aérienne sur laquelle vous voyagez ! Nous avions droit à 2 fois 23kg par personne plus un bagage à main de 10kg et un pc portable, soit environ 56 kg chacun sans frais supplémentaire. Vu de loin ça peut paraître énorme, détrompez-vous ça ne l’est pas surtout lorsque l’on part un an, qui plus est dans un pays où le climat est sacrément rude en hiver…
Niveau bagages, nous avions opté pour 4 sacs dont 3 duffles bags entre 120 et 140 litres. C’est quoi un duffle bag ? Un sac cylindrique minimaliste et assez léger avec des parois dans une matière souvent imperméable et résistante à l’abrasion, parfait donc pour la baroude. Le gros avantage de ces sacs est sans aucun doute leur poids, qui n’excède pas les 2kg pour 140 litres, donc un super rapport contenance/légèreté… Ceux dont nous étions équipés possédaient des sangles pour le portage sur le dos, on sait jamais ça peut dépanner… Bon gros inconvénient (et oui ils en ont), ces sacs ne sont pas équipés de roulettes, donc nous avions dégotés des diables pliables pour les manœuvrer plus facilement… Au final il faut avouer que c’est moins pratique de trimbaler deux duffle bags sanglés sur des diables que deux gros roller bags… Mais faut savoir ce qu’on veut, nous c’était un maximum de place pour un minimum de poids, et on a facilement économisé une dizaine de kilos sur la franchise de bagages en comparaison à des valises.
La où on s’est bien débrouillés (mais pas sans une aide extérieure !), c’est que nous avons eu de la visite au début et à la fin du printemps, on a donc packagé nos affaires d’hiver très volumineuses (je pense notamment à l’énorme parka en duvet, aux pull-over et autres bottes isolées) dans deux sacs que nous avons donné à la famille en franchise supplémentaire à nos frais, ce qui nous a débarrassé d’un sacré poids et surtout de matériel complètement inutile pour l’été et notre roadtrip (même en Alaska en été, la parka qui tient chaud à -40°C est inutile !).
Par contre, on a acheté pendant l’année deux sacs de randonnée de moyenne contenance (40 litres), qui nous permettraient d’effectuer des sorties à la journée voire sur 2/3 jours en climat estival. Si on a un conseil à ce niveau là c’est de s’équiper léger et pas trop volumineux, car plus on a de place, plus on a tendance à charger d’inutile en randonnée et ça devient vite un handicap : 40 litres est donc un bon compromis entre un petit sac de 30L pour la journée et un sac de grande randonnée au delà de 60L. Montréal possède pas mal de bonnes adresses pour s’équiper en matériel de montagne et je pense qu’on peut vous recommander celles-ci :
Afficher Magasins Sport Montagne - Montréal sur une carte plus grande
Concernant le matériel photo et vidéo, on ne s’est pas équipé spécialement pour le voyage mais vu qu’on s’y intéressait depuis quelques années, nous avions déjà du matériel à disposition avant de partir. Côté photo, un petit compact Panasonic TZ5 (excellente la gamme TZ, zoom à grande amplitude et prix raisonnable pour la qualité d’image) ainsi qu’un reflex numérique Canon EOS 450D avec son grip de batteries et 4 optiques :
- Canon EF 50mm f1.8 II
- Sigma 10-20mm f4-5.6 HSM DC EX
- Sigma 24-60mm f2.8 DG EX
- Canon 70-200mm f4L USM
Au niveau du portage, un sac photo n’a pas été de trop pour embarquer le tout en cabine comme bagage à main, et il faisait également partie du matériel disponible avant de partir. Ce sac, un Dakine Sequence, a un rapport qualité prix excellent en comparaison à du Lowepro plus haut de gamme, il ne nous a pas quitté d’une semelle durant toute l’année, d’hiver comme d’été, et possède en plus un compartiment photo amovible pour pouvoir l’utiliser de manière standard, ce qui est bien pratique mine de rien !
Sur Montréal, on avait un magasin de prédilection pour faire nos emplettes dans le secteur, L.L Lozeau, certainement une des enseignes les plus connues en ville, pas forcément super bon marché mais excellemment fournis en matériel en tout genre, de l’amateur éclairé au très très professionnel. Là bas, nous avons dégoté un trépied Velbon Sherpa 200R, suffisamment léger et robuste pour pouvoir le prendre en randonnée et supporter notre matériel, photo et vidéo. La rotule est solidaire de la colonne centrale mais c’est du solide, et pour le prix y’avait rien d’équivalent chez Manfrotto donc ce choix s’imposait… Enfin comme accessoires on a complété avec un plateau rapide Manfrotto 323 RC2 monté sur un trépied ventouse Delkin (pour la prise de vue à l’extérieur de la voiture) ainsi qu’une valise étanche Nanuk 905 (ça ça t’empêche d’être en stress quand tu fais du canot avec tout ton matos dedans ).
Côté vidéo, on s’est fait plaisir lors du boxing day (le 26 décembre !) et en faisant un tour au future shop j’avais pu m’offrir un caméscope Sony HD-XR500V, un petit bijou au rabais doté d’une stabilisation très puissante et d’un disque dur de 120Go, parfait donc pour le voyage quand on ne veut pas vider sa carte tous les jours… Bon avec du recul on peut se dire qu’un bon reflex genre 7D aurait pu faire office d’appareil photo et de caméra mais au final, la stabilisation est vraiment essentielle en vidéo mobile et le fait d’avoir deux appareils vu qu’on voyageait en couple nous a bien servi, chacun le sien, chacun son regard sur les choses et pas mal plus de souvenirs ! Pour terminer on avait investi dans un ultra grand angle super cheap de chez Kenko pour la caméra, là aussi pour les prises de vue en intérieur ou en inside sur le trépied ventouse !
Du côté informatique, parce que sans ça le blog n’aurait jamais vu le jour, rien de particulier, chacun son ordinateur portable, deux HP pavillion dont un a laché complètement en milieu d’année… Ben on a terminé avec un seul PC, ça suffisait amplement surtout en roadtrip !
Passons maintenant au véhicule, la pièce maitresse du roadtrip nord-américain ! Bon il est forcé de dire que si vous restez sur Montréal à longueur d’année, un véhicule est quasiment inutile, la ville étant parfaitement desservie par les transports en commun, et ceux-ci étant particulièrement efficaces en période hivernale, pas comme nos chers tacos avec leur “fucking tires qui spinnent dans la neige !” Par contre, si vous voulez sortir un poil profiter du Québec hors des sentiers battus et surtout à votre rythme, alors là un véhicule est quasiment indispensable. On l’avait compris assez vite et c’est pour ça qu’on s’était empressés d’acheter un van en arrivant sur place, l’appel de la nature nous étant insoutenable après quelques semaines passées dans une auberge de jeunesse de la vieille ville…
Et pour un camion, quel camion… Une catastrophe écologique ambulante au charme si prononcé qu’on aurait pu le garder encore bien longtemps si la distance et l’océan Atlantique ne nous avaient pas séparés ! Non c’est vrai qu’il avait une sacré gueule ce mastodonte, et on l’a choisi parce qu’il collait parfaitement à ce qu’on cherchait :
- Un van aménagé avec toit surélevé, rangements, lit, banquettes et frigo
- Un V8 américain des années 70
- Une bonne garde au sol pour pouvoir rouler partout : neige, terre et asphalte
- Un prix d’achat correct pour un plancher pas trop rouillé et percé sur un char Québécois de 30 ans !
Une fois le tout réuni vous pouvez vous croire invincible lorsque vous aurez fait le deuil qu’avec un plein de 80 litres de Regular, vous roulerez 400km… Et des kilomètres il s’en aligne quelques milliers sur ce beau continent ! De toutes façon toutes les voitures nord-américaines consomment un max qu’on se le dise, à moins d’y consacrer un max de budget à l’achat… L’un dans l’autre…
Donc, un super camion à l’agence tout risque version campeur, GMC Rally STX 15 79′ de son vrai nom chargé d’un V8 350 d’environ 250 chevaux pour deux jolies tonnes à vide Calmez-vous les Jackys en herbe car ça n’a rien à voir avec la 205 GTI jaune poussin du cousin Marcos. Ici on parle d’un camion qui grimpe aux arbres, avec un couple de folie mais une vitesse de pointe à 130 km/h en faux plat vent de dos… Un camping car light en d’autres termes :
Pour un véhicule d’une trentaine d’années, on aurait pu s’attendre à avoir énormément de frais d’entretien. On va dire que ça a été raisonnable et que l’ancien propriétaire en a pris quand même assez soin, factures à l’appui et après un essai concluant. Nous avons fait 3 visites et appelé nombre d’annonceurs avant de nous décider, partis à l’origine sur un budget de 2500/3000$, nous nous sommes retrouvés avec un véhicule à 4300$ HT, soit quasiment 5000$ une fois l’assurance et l’immatriculation payées à l’année. A cela il a fallu rajouter un démarreur et une batterie neuve qui ont laché en cour d’année (environ 400$), deux pneus radial total-terrain neufs à l’arrière avant le roadtrip (environ 300$ posés), un joint de drive-shaft remplacé (joint arrière de l’arbre de transmission, environ 100$ posé) et en fin du fin, une lame de suspension à remplacer pendant le roadtrip pour environ 350$. Côté entretien de routine on lui a fait deux vidanges complètes, une courant d’année pour 40$ à Montréal, et une autre sur la route pour environ 100$ en colombie britannique. Total des opérations : 6290$ pour un prix de revente de 2500$, soit 3790$ (2800€) de budget véhicule hors carburant sur un an.
Concernant l’aménagement intérieur nous n’avons quasiment rien fait hormis installer un rideau de séparation entre la cabine conducteur et l’arrière du véhicule. Nous avons néanmoins bricolé un système de fermeture par cadenas et moraillon sur l’un des coffres situé sous la banquette, afin de pouvoir y laisser ordi portable ou matériel photo sans qu’ils soient directement accessibles dans l’habitacle.
Pour l’outillage et les accessoires, nous avons deux enseignes chez qui nous avons fait moultes et moultes emplettes, les fameux Canadian Tire et Dollarama (pour le Canada), et l’inimitable Wal-Mart (aux USA) ! Eléments en tout genre comme des clés plates et à tube, un énorme crick, un booster de batterie 700 Ampères qui fait office de batterie d’appoint, un inverter de courant 300W qui permet d’alimenter l’ordi portable sur le booster en 12V, des serres cables en plastique, de la cordelette et une sangle, des jerricanes de secours ou encore deux gros bidons d’huile de 5 litres d’avance car notre fidèle destrier consommait aussi de ce carburant là : environ 20 litres d’huile sur les 22000 km de roadtrip hors vidange !
C’est à peu près tout ce que nous avions avec nous lorsque nous avons quitté Montréal, et finalement on a assez peu complété notre équipement une fois sur la route hormis une onéreuse bombe anti-ours, le fameux “Bear Spray”, qui ne nous aura pas servi malgré la rencontre “de proximité” avec ces charmantes bébètes.
Voila voila, si on a encore un conseil de ce côté là c’est d’éviter de dépenser un budget hors-norme dans cet outillage qui au final reste dans le van lors de la revente, au plus grand bonheur de l’acheteur surtout s’il a des projets identiques aux votres !!!
Let’s Move To North America.